Lee Friedlander
Né en 1934, Friedlander commence sa carrière de photographe en free-lance pour la presse. Grâce à une bourse du Guggenheim qu’il va passer à une approche résolument artistique de la photographie.
On dit de Friedlander qu’il est un photographe moderne, car sa photographie utilise pleinement les outils et caractéristiques de la technique photographique : le flash, le grand angle, la profondeur de champ, pour produire des images parfois aux limites de l’abstraction.
Lee Friedlander photographie en noir et blanc, et privilégie une photographie urbaine et américaine, même s’il a aussi produit des paysages naturels et par exemple des photographies de nu.
L’expérience de la ville comme lieu de destructuration de l’image, la netteté comme abstraction sont au centre de sa pratique depuis les années 60. Il travaille par séries d’images, par exemple les monuments, les autoportraits, les rues, etc. Ses photographies même lorsqu’il aborde le portrait ou l’autoportrait, sont relativement froides. La netteté produit un effet de distanciation, les ombres marquées une abstraction de l’image.
Friedlander appartient à cette tradition du document américain, dans laquelle on compte Walker Evans mais aussi Winogrant, Lewis Baltz ou Eggleston. Une tradition qui aborde le document comme positionnement artistique, en marge de la photgraphie de reportage, comme pur fait visuel, comme construction mentale, et tout à la fois surface photographique.